La beauté en
héritage

Notre histoire

Au cours de ses 140 ans d’histoire, la créativité, l’innovation et l’esprit avant-gardiste de Shiseido lui ont permis de devenir une référence dans les domaines de la beauté et du soin. Plongez dans l’aventure de Shiseido depuis ses humbles origines en tant que première pharmacie de style occidental au Japon, et découvrez les événements marquants qui ont participé à son développement et lui ont valu son statut actuel de leader de la beauté japonaise.

1872

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Arinobu Fukuhara ouvre la toute première pharmacie privée de style occidental du Japon dans le quartier de Ginza, à Tokyo

Arinobu Fukuhara, fils d’un médecin spécialisé en phytothérapie orientale traditionnelle, est né en 1848 à Awa, au Japon, loin de la vie sophistiquée de la capitale. A cette époque, les japonais étaient loin d'intégrer des éléments occidentaux à leur style de vie. Arinobu étudie la médecine occidentale, et s’engage dans une carrière militaire florissante qui le mène au poste de pharmacien en chef de la marine japonaise. à la fin de son service, il entame une aventure entrepreneuriale qui s'avérera visionnaire en ouvrant la première pharmacie de style occidental du Japon. L’emplacement choisi par Arinobu se situe en plein cœur de l’élégant quartier tokyoïte de Ginza, qui s’était alors imposé comme un carrefour entre les cultures orientale et occidentale.

Cette pharmacie d’avant-garde, largement tournée vers la recherche et le développement, se mue progressivement en l’une des entreprises les plus importantes et les plus influentes du pays du Soleil-Levant.

Arinobu devient un pionnier de la rencontre entre les idées occidentales et orientales au moment même où les Japonais sont prêts à s’ouvrir à un mode de vie plus international. Et si Shiseido a délaissé la pharmacie au profit de la cosmétique, la philosophie d’Arinobu n’en demeure pas moins le concept qui sous-tend encore toutes les activités de Shiseido : associer esthétique orientale et science occidentale pour proposer de nouvelles valeurs à ses clients.

1888

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Shiseido commercialise la pâte dentifrice sanitaire Fukuhara : le premier dentifrice japonais

L’expérience du fondateur de Shiseido Arinobu Fukuhara dans la marine lui permet de comprendre directement ce qui pose problème dans les poudres dentaires disponibles au XIXe siècle. Fabriquées à partir de sel brûlé et de calcaire, ces poudres non raffinées ont non seulement mauvais goût, mais sont également très difficiles à conserver en haute mer car elles se renversent souvent. Arinobu cherche donc à mettre au point un meilleur produit nettoyant pour les dents.

En 1888, Shiseido lance au Japon le premier dentifrice sous forme de pain. Pour la première fois, les Japonais disposent d’un moyen de se laver les dents au meilleur goût et odeur mais aussi plus pratique : en frottant le pain de dentifrice avec une brosse à dents mouillée, la pâte est transférée sur les poils. Si le dentifrice sanitaire Fukuhara est relativement onéreux, il connaît un succès fulgurant et les concurrents envahissent le marché. Le nom du produit de Shiseido entre dans le vocabulaire japonais et devient la base du mot « dentifrice ».

1897

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Shiseido fait un pas de plus en direction du secteur de la cosmétique avec Eudermine : dès ses débuts, l’activité beauté de Shiseido se porte bien

Les cosmétiques les plus largement disponibles au cours de l’ère Taishô au Japon sont généralement des concoctions odorantes aux allures de médicament vendues dans des flacons foncés. En 1897, Shiseido bouscule les conventions avec Eudermine, un nom dérivé des termes grecs « eu » (« bon ») et « derma » (« peau »). Avec Eudermine, les clientes découvrent une lotion adoucissante rouge rubis si efficace qu’elle est toujours vendue à l’heure actuelle (bien qu’avec une formulation perfectionnée) et plébiscitée par les femmes de tous âges. Son flacon définit le futur de l’emballage cosmétique en passant du style apothicaire japonais à un design de flacon féminin et élégant doté de huit facettes sur l'épaule, d’une étiquette ornée d’une fleur et d’un joli nœud rouge autour du col.

1902

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Shiseido installe en boutique des fontaines à soda et lance les premières ventes japonaises d’eaux gazeuses et de glaces : un avant-goût du mariage heureux entre Orient et Occident

Les cosmétiques ne sont pas les seuls produits non pharmaceutiques disponibles dans l’officine Shiseido du quartier de Ginza. En 1902, Arinobu Fukuhara commande à un fabriquant américain la première fontaine à soda du Japon, qu’il installe derrière le comptoir. Pour accompagner les glaces produites par la pharmacie et les sodas à la glace qu’elle vend, il importe même des coupes à glace, des verres et des pailles des états-Unis – des objets encore très rares dans le Japon de l’époque. La fontaine à soda et les glaces sont si populaires qu’elles sont même mentionnées dans les romans et publications de l’époque. Le célèbre auteur Kafū Nagai écrit par exemple : « une fois que vous avez découvert la glace Shiseido, impossible d’en goûter une autre. »

1915

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La fleur de camélia, ou « Hanatsubaki », devient la marque déposée de l’entreprise. Notre logo s’inspire des fleurs dans les cheveux d’une femme

« L’huile pour cheveux idéale de la nouvelle génération » : tel est le slogan publicitaire d’Hanatsubaki, le produit créé par Shiseido pour permettre aux Japonaises d’adopter la nouvelle tendance du chignon à l’occidentale qui voit le jour en ce début du XXe siècle. Nommée d’après le camélia, Hanatsubaki est principalement composée d’huile pure de cette fleur. La popularité du produit inspire le design du logo de Shiseido, l’emblème Hanatsubaki, toujours utilisé pour représenter l’entreprise à l’heure actuelle.

Mais le célèbre Hanatsubaki n’a pas toujours été la marque de fabrique de Shiseido. à l’époque où Shiseido était encore une pharmacie, son identité était représentée par l’image graphique d’un aigle courageux qui symbolisait l’audace de la décision d’ouvrir une officine de style occidental au Japon. Mais alors que Shiseido s’oriente vers la cosmétique, son logo doit être modifié.

Photographe professionnel et artiste influencé par la Renaissance, Shinzo Fukuhara, alors président de l’entreprise, s’inspire d’un camélia dans un verre d’eau pour esquisser une première version de l’emblème Hanatsubaki. Contrairement aux marques déposées courantes dans le Japon de l’époque, le logo camélia est doté d’une allure résolument occidentale et d’une sensibilité art nouveau. Le design de Shinzo Fukuhara n’a pratiquement pas été modifié depuis sa création, et conserve la même fraîcheur qu’à sa première apparition sur les produits Shiseido.

1916

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Une entreprise en développement : l’expansion sous Shinzo - ouverture d'une division design et d'une salle de test.

En 1916, un an après la reprise de Shiseido par le fils d’Arinobu, Shinzo Fukuhara, ce dernier commence à mettre au point des produits cosmétiques et crée à cette fin une division dédiée à la cosmétique. Il ouvre alors une boutique indépendante de vente de cosmétiques, juste à côté du bâtiment existant. L’immeuble de deux étages en briques est situé au coin d’une large avenue. La boutique est située au rez-de-chaussée et l’atelier de production de cosmétiques au premier étage ; le deuxième étage abrite quant à lui la division de création publicitaire et la salle de test. La division de création publicitaire produit les premières affiches, publicités de journaux et magazines, designs d’emballage et agencements de boutique de Shiseido. Dans la salle de test, les membres du personnel mettent au point les nouveautés et améliorent les produits existants. Celle-ci deviendra ensuite un laboratoire, puis un institut de recherche en chimie à part entière ; elle porte à l’heure actuelle le nom de Centre de recherche Shiseido. Ce nouveau bâtiment incarne la volonté de Shinzo de développer autant l’aspect artistique que l’aspect scientifique dans l’expansion de Shiseido.

1917

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De la couleur dans la vie des Japonaises : le lancement de la Poudre Visage à Sept Couleurs.

Shiseido présente la Poudre Visage Arc-en-Ciel en 1917, à une époque où les Japonaises ne connaissent pratiquement rien d’autre que la poudre pour se blanchir le visage. L’idée d’une poudre composée de sept couleurs constitue une petite révolution dans un pays où le teint idéal reste celui d’une poupée de porcelaine pour la majorité des gens.

Le produit s’appuie sur l’idée pionnière de l’utilisation de sept couleurs (blanc, jaune, beige, rose, pivoine, vert et violet) dans une poudre visage pour l’adapter à chaque carnation.

Le boîtier octogonal est couvert de satin blanc et devient ainsi un objet d’exception. Original et audacieux, le produit permet aux japonaises de la haute société de l’époque de s’affranchir du look kimono classique. Dans le même temps, la poudre se popularise auprès des geishas, car elle leur permet de « renvoyer une image attrayante sous les lumières ».

1919

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Ouverture de la Galerie Shiseido, aujourd’hui la plus ancienne encore en activité du Japon.

Lorsque la Galerie Shiseido ouvre ses portes en 1919, c’est pour présenter les produits saisonniers Shiseido tels que les écharpes ou les éventails. Mais la passion pour la créativité de Shinzo Fukuhara le pousse rapidement à inviter de jeunes artistes d’avant-garde à y exposer leurs travaux. Le premier événement présente des aquarelles de Riichiro Kawashima, qui fait partie de l’équipe créative de Shiseido. Ses œuvres rencontrent un tel succès que son exposition fait la une du journal tokyoïte Asahi Shimbun.

Véritable témoin des racines créatives de l'entreprise, la Galerie Shiseido est aujourd’hui la plus ancienne galerie à but non lucratif du Japon, avec près d'un siècle d'existence. Comptant des milliers d’expositions à son actif et d’innombrables visiteurs, elle traduit la volonté de Shiseido de diffuser l’art comme vecteur d’épanouissement personnel.

1922

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La tête la première : Shiseido entre dans l’univers de la coiffure

Cette jeune femme arbore la coiffure tendance des années 1920, le mimikakushi (littéralement, « coiffure qui recouvre les oreilles »). Pour le salon de coiffure Shiseido qu'il ouvre en 1922, Shinzo Fukuhara recrute Helen Grossman, une coiffeuse américaine reconnue pour sa maîtrise de cette coiffure particulièrement en vogue aux états-Unis. Elle exécutera ce mimikakushi sur un nombre incalculable de Japonaises, l’élevant ainsi au rang de classique. Jusqu’alors, les styles de coiffure du pays avaient plutôt résisté aux tendances mondiales.

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Lancement de Shiseido Geppo, un magazine d’information culturelle pour les clients (jusqu’à 1931)

Bien avant la publication du premier magazine de mode japonais, Shiseido lance un magazine intitulé Shiseido Geppo, prédécesseur de l'actuel Hanatsubaki, considéré aujourd'hui encore comme une source d’information de choix en matière d'actualités relatives à la beauté, la mode, l'art et la culture. Le premier numéro de Shiseido Geppo, publié en 1924, inclut une rubrique intitulée « Le rapport de Paris ». Celle-ci décrit de manière détaillée la nouvelle mode des robes fendues, mais aussi le phénomène de la coupe au carré, adoptée par un nombre croissant de femmes et leur donnant une allure masculine pouvant prêter à confusion.

Parmi les autres articles informatifs, on trouve : « Guide de traitement des imperfections à l’usage des débutantes », « Comment rester en forme pour préserver la santé et la jeunesse », « Gants pour femme : les tendances de l'année », « L’histoire du téléphone sans fil » (les téléphones radio, pas les mobiles !), et « Comment préparer un délicieux café ».

1927

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Le nom Shiseido se refait une beauté : création d’un logo en caractères japonais et latins

Après la création du logo Hanatsubaki, Shinzo demande à la division de création publicitaire de produire une police originale pour le nom Shiseido. En 1923, c’est l'un des premiers exemples de création d’une identité d’entreprise au Japon.

La lettre S, facilement identifiable, dénote l’influence de l’Art Nouveau, une tendance stylistique majeure à la période où Shinzo séjourne en Europe.

Si le logotype est redessiné en 1927, puis légèrement modifié en 1974 et à nouveau en 2010, son concept demeure inchangé depuis la version de 1927. Il témoigne du goût classique et du talent éprouvé de la division artistique que Shinzo Fukuhara a lui-même établie, gérée et inspirée.

1934

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La campagne promotionnelle Miss Shiseido est lancée : « Recherchons femmes de bonne famille... »

C'est par cette phrase que commence la publicité de 1933 créée pour recruter les neuf femmes qui deviendront les « Miss Shiseido ». Elles suivent sept mois de formation aux techniques de la beauté, à la science du maquillage, à la dermatologie, à la physiologie, à la prise de parole en public, à l’habillement, à la mode, au chant et à l’art et aux manières occidentales. Elles se produisent tout d’abord dans une revue intitulée « Théâtre de la beauté moderne ». Ce spectacle de variétés incluant des conseils de beauté rencontre un immense succès dans l’ensemble du Japon. Le journal Ise Shimbun rapporte que « les salles étaient remplies de jeunes femmes en âge d’être mariées et de mères de famille sans prétention » et que pendant le spectacle, les membres du public s’exclamaient souvent : « Oh, que c’est beau ! »

à la fin de la revue, les neuf femmes passent rapidement leur uniforme et fournissent des conseils de beauté aux membres du public qui en font la demande. Car c’est bien là l’objectif ultime de la revue : proposer des techniques de beauté personnalisées à chaque cliente.

1937

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Inauguration du Club Camélia et des cadeaux commémoratifs (jusqu’à 2003)

Lancé en 1937, le Club Camélia se compose de femmes qui utilisent régulièrement les cosmétiques Shiseido. Leur charte : « partager les techniques de beauté Shiseido et cultiver le charme de la femme moderne. »

Des réceptions du Club Camélia sont organisées partout au Japon pour présenter et mettre en application de nouveaux rituels et exercices de beauté. Parfois, elles incluent même l’intervention de musiciens. Chaque rassemblement attire des foules de femmes passionnées de beauté, futures clientes assidues des boutiques où les produits Shiseido sont distribués.

L’adhésion au Club s’accompagne d’un abonnement à un magazine de beauté et de mode intitulé Hanatsubaki, ainsi que d’invitations à des événements et conférences autour de la beauté, organisés dans tout le pays. Elle inclut également des bons de réduction pour les produits Shiseido ainsi que des cadeaux commémoratifs récompensant l'achat d'un certain nombre de produits. Ces cadeaux, ornés de l'emblématique camélia, sont créés par des artistes et artisans célèbres de l'époque. Pince à obi (la ceinture du kimono) en émail, miroir à main laqué ou sac à main... Ces objets divers et variés sont chéris par leurs propriétaires pendant des décennies. Aujourd'hui, ce sont des objets de collection d’une très grande valeur.

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Hanatsubaki remplace Shiseido Graph

En 1937, Shiseido lance Hanatsubaki, un magazine sur papier glacé au format tabloïd. Les membres du tout nouveau Club Camélia de Shiseido bénéficient d’un abonnement gratuit à la publication, dont chaque numéro regorge d’informations sur les toutes dernières tendances japonaises et internationales en matière de mode, de beauté et de style de vie. Le magazine aide les femmes à développer leur style personnel, à l'heure où les esthétiques orientales et occidentales sont en pleine fusion.

Par exemple, dans le numéro de juin 1939, l’auteur Chiyoko Tazawa écrit que « les Parisiennes privilégient les vêtements noirs aux cols amovibles. Elles décorent leurs tenues, notamment de fleurs. Cette tendance est à la fois économique et esthétique. Il est difficile toutefois de dire si elle s’accorderait avec les vêtements japonais (haori, kimono et obi). Les vêtements occidentaux s’associent probablement plus facilement avec d’autres articles. »

Hanatsubaki continue de paraître avec le même succès, grâce à ses informations de qualité sur la beauté, sa mise en page recherchée et son contenu à la pointe en matière de mode.

1939

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Le laboratoire de recherche et développement de Shiseido voit le jour

La « salle de test » originale de Shiseido est installée au deuxième étage de la division cosmétique de l’entreprise en novembre 1916. Elle se muera ensuite en salle de recherche, puis en division de recherche. Enfin, en septembre 1939, le Centre de recherche en chimie de Shiseido, qui s’étend sur une superficie de près de 400 m², ouvre ses portes. Les membres du personnel incluent 23 chercheurs menés par Mitsuo Iyoda, qui deviendra le troisième président de Shiseido.

Le 10 mars 1945, l’ensemble du centre de recherche est détruit dans l’incendie causé par les bombardements de Tokyo. Il ne rouvre qu’en août 1948 sous la direction du Dr Tessaku Ikeda, célèbre pour avoir élevé la conception de cosmétiques au rang de science moderne.

En 1957, le centre poursuit son expansion, le tournant des années 1960 représentant une période favorable pour l’industrie cosmétique. Anticipant les besoins de cette science émergente, Shiseido construit de nouveaux locaux dédiés à la recherche à Shin-Yokohama. Achevés en 1968, ils ont pour fonction de mener des recherches fondamentales, non limitées aux produits, et d’ouvrir de nouvelles possibilités, tandis que les locaux de Tokyo restent consacrés à la recherche appliquée et liée au développement.

Les locaux de Yokohama se voient ajouter une deuxième aile de recherche cinq ans plus tard, et les locaux de Kanagawa Hakkei sont achevés à Yokohama en juillet 1992. Avec près de 600 chercheurs et employés, Shiseido est fière de posséder l’un des centres de recherche les plus importants et les plus perfectionnés au monde et d’avoir produit des technologies cosmétiques parmi les plus révolutionnaires du secteur.

1957

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Début des ventes à Taïwan : premiers bureaux en dehors du Japon

La première ouverture de bureaux Shiseido en dehors du Japon a lieu à Taïwan en 1957. Une filiale est ensuite créée à Hawaï en 1962. Continuant sa poussée vers l’est, Shiseido s’implante aux états-Unis en 1965, puis en Italie en 1968.

Après cette progression autour du globe, Shiseido pénètre enfin le marché français, épicentre mondial de la cosmétique, en 1980. Un an plus tard, elle lance ses ventes en Chine par l’intermédiaire de ses nouveaux bureaux à Beijing. Cette expansion est la concrétisation des objectifs de mondialisation depuis longtemps visés par l’entreprise. C’est en effet la vision originelle d’Arinobu Fukuhara qui a inspiré l’expansion de Shiseido dans la zone Asie-Pacifique, en Europe, aux états-Unis et en Chine. Aujourd’hui, Shiseido est présente dans 85 pays et régions (y compris, bien entendu, le Japon).

1961

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Lancement de la première campagne de maquillage, « Candy Tone » (« Couleur bonbon »)

En 1961, les tendances sont toujours créées par les professionnels du secteur de la mode, et avec une conjoncture économique favorable, les Japonaises sont prêtes à les suivre. L’Association japonaise de la couleur dans la mode annonce que les couleurs ensoleillées et vives seront la prochaine tendance de rouge à lèvres, ce à quoi Shiseido répond en lançant sa première collection saisonnière : la ligne de maquillage « Candy Tone ».

Composée de quatre nuances conçues pour évoquer les sensations estivales lumineuses et ensoleillées, la collection « Candy Tone » inclut les teintes Sugar Pink (« Rose sucre »), Candy Pink (« Rose bonbon »), Carrot Orange (« Orange carotte ») et Almond Brown (« Brun amande »). Devant le succès de la collection, l’idée est renouvelée l’année suivante : c’est le début d’une série de campagnes saisonnières à thèmes, qui comprendra notamment Fruit Colors (« Couleurs fruitées »), Makeup Tokyo (« Tokyo maquillage ») et Cherry Pink (« Rose cerise »).

1966

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Lancement de la campagne « Beloved by the Sun » (« Adorée par le soleil »), la toute première publicité japonaise photographiée à l'étranger, à Hawaï

Dans les années 1960, l'approche de l'été se traduit par une baisse des ventes de cosmétiques, les clientes craignant que leur maquillage coule sous la chaleur et l'humidité. En 1965, Shiseido lance une campagne mettant en avant l’Huile Solaire, et l’été suivant, une autre sur le thème « Beloved by the Sun ».

La campagne présente le teint hâlé sous un jour glamour et comme synonyme de bonne santé, s'appuyant sur la beauté du mannequin Beverly Maeda pour illustrer son propos. C’est la toute première campagne publicitaire japonaise photographiée à l’étranger, à Hawaï. Les affiches sont régulièrement volées dans les boutiques, et Beverly Maeda devient une superstar du jour au lendemain.

Avant 1960, les femmes n’avaient pas accès à des fonds de teint spécifiquement conçus pour l’été. Elles appliquaient leur fond de teint en stick ou en crème et ajoutaient un peu de poudre par-dessus. Mais le soleil faisait fondre et couler le maquillage, ce qui était non seulement peu esthétique, mais laissait également la peau exposée sans la moindre protection, causant l'apparition de taches de rousseur ou de pigmentation.

Ce constat incite Shiseido à mettre au point un nouveau fond de teint sous forme de pain, spécialement conçu pour l'été. Appliqué à l’éponge humide, il offre une sensation de fraîcheur idéale pour les jours les plus chauds. Quelques années plus tard, alors que le bronzage devient à la mode, ce « Beauty Cake » fait partie des meilleures ventes l’été, dans des tons plus foncés. Le produit, en rendant le maquillage d’été beaucoup plus facile à porter, marque un tournant dans l’histoire du fond de teint.

1973

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Ouverture de L’Osier : la beauté de la cuisine française s’exporte à Ginza

En 1973, Shiseido ouvre un nouveau restaurant, L’Osier. L’idée est d’importer au Japon une vision moderne de la beauté de la culture hexagonale à travers l’expérience de la gastronomie à la française. Dirigé par le chef Einosuke Takaishi jusqu'en 1986, puis par Jacques Borie, qui lui apporte une touche classique inimitable, jusqu'en 1995, et enfin par Bruno Ménard, L'Osier offre l'essence de la gastronomie française en plein cœur de Tokyo.

Récompensé par trois étoiles Michelin sur trois années consécutives, le restaurant était reconnu à l’international comme l’un des seuls restaurants français authentiques en dehors des frontières du pays. Une visite du site web de L’Osier s’apparente à une visite de la cuisine d’un restaurant français. Le restaurant est actuellement fermé, mais à sa réouverture, la cuisine reprendra la création de plats typiquement français avec la touche signature de L’Osier.

1975

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Ouverture de « The Ginza », une autre expression du style Shiseido

En mars 1975, Shiseido inaugure une boutique consacrée à la mode appelé « The Ginza », à l’endroit même où le premier président de Shiseido, Shinzo Fukuhara, avait ouvert plusieurs années auparavant une boutique de cosmétiques, puis une galerie, un salon de coiffure et un magasin de vêtements pour enfants.

La boutique de mode de Shiseido, ainsi qu’un salon de coiffure et plusieurs autres boutiques, est logée dans un bâtiment nommé Shiseido Kyodo, conçu par Ashihara Architect & Associates. Situé en plein cœur du quartier de la mode, le bâtiment permet à Shiseido de couvrir davantage de facettes de la beauté et de répondre à l'intérêt croissant pour la mode que ses clientes manifestent.

Au sein de « The Ginza », Shiseido vend des cosmétiques, des vêtements et des accessoires sur le thème d’un mode de vie élégant, imaginatif et moderne, où la qualité est essentielle. En fait, « The Ginza » aime à s’appeler « la boutique où chaque produit a une histoire ».

Pour l’inauguration du bâtiment, « The Ginza » expose des patchworks de la collection de Jonathan Holstein, un célèbre collectionneur américain. Des lieux d’exposition y sont toujours à disposition, ainsi qu'une nouvelle galerie nommée Art Space, qui s'est imposée comme un haut lieu de la sous-culture en exposant toutes sortes d'œuvres plus avant-gardistes les unes que les autres.

1978

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Ouverture de la Shiseido Art House à Kakegawa

L’année 1978 marque l’ouverture de la Shiseido Art House, un bâtiment de deux étages en ferrociment à Kakegawa, dans la préfecture de Shizuoka. Il abrite la collection d’œuvres d’art de Shiseido et présente au public des expositions sur des thèmes divers. à l’occasion d’une rénovation en 2002, le musée acquiert une collection qualitative d’œuvres modernes et contemporaines, qu’il expose régulièrement au public. L’essentiel de la collection de la Shiseido Art House se compose de peintures, sculptures et objets d’artisanat ayant déjà été montrés à la Galerie Shiseido à Ginza (Tokyo).

Conçue par les architectes Shinsuke Takamiya et Yoshio Taniguchi (ce dernier étant également à l’origine du MOMA à New York), la construction a remporté le Prix de l’Institut d’architecture du Japon en 1980. En 2010, l’Institut lui a de nouveau décerné la neuvième édition du Prix à l’occasion de son vingt-cinquième anniversaire, saluant la beauté de la structure ainsi que « sa contribution à l’environnement local sur le long terme, la longévité de son esthétique face aux dommages liés au climat et sa capacité à exprimer l’importance de l’architecture pour la société. »

La Shiseido Art House attire de nombreux visiteurs chaque année, et fait office de passerelle entre la culture et un public enthousiaste au travers d’expositions d’art contemporain, de productions théâtrales et de spectacles de danse.

1980

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Serge Lutens rejoint Shiseido en tant que créateur d’image

Lorsque Shiseido pénètre sur le marché français et présente sa nouvelle affiche promotionnelle à un grand magasin, la réaction n’est pas exactement celle qui était attendue. « C’est juste une photo du produit et un mannequin », répond le magasin. « Où est l’image de marque de Shiseido ? »

Ce type de communication graphique, entièrement nouveau pour Shiseido, pousse la société à engager le directeur artistique français Serge Lutens en tant que créateur d’image. Fort de son expérience dans la rédaction de mode, notamment chez Vogue et Elle, il est déjà très reconnu et admiré en tant que lanceur de tendances. Débordant d’idées sur la manière de permettre à Shiseido de se démarquer visuellement, c’est en fait lui qui contacte l’entreprise pour créer une représentation graphique du point de rencontre entre Orient et Occident.

1984

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Le phénomène acide hyaluronique : une découverte signée Shiseido

Les propriétés hydratantes de l’acide hyaluronique sur la peau sont désormais bien connues. Mais l’acide hyaluronique lui-même n’est pas aisé à trouver à l’état naturel, et avant 1983, il était principalement extrait de crêtes de coqs. Shiseido est la première entreprise ayant produit à large échelle cet actif vital par l’intermédiaire d’un procédé de fermentation qui s’appuie sur le microorganisme streptococcus zooepidemicus. Son système industriel permet à Shiseido de fournir de l’acide hyaluronique à ses clients du monde entier.

En 1997, Shiseido parvient à manipuler la structure moléculaire de l’acide hyaluronique pour le doter de propriétés à la fois hydrophiles et hydrophobes, ce qui amplifie son pouvoir hydratant et améliore son affinité avec la peau. Plus efficace que jamais, le super acide hyaluronique-bio renforce la performance de nombreux produits Shiseido.

1986

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Ouverture de la Shiseido Academy of Beauty & Fashion (« Académie de beauté et de mode Shiseido »)

Le bâtiment Shiseido de Gotanda, non loin du quartier de Shibuya à Tokyo, sort de terre en 1985. Sa mission : mettre en avant les moyens d'améliorer la santé et la qualité de vie par l’intermédiaire de processus mentaux, physiques et comportementaux. Le bâtiment de Gotanda sert à l’origine à abriter le Centre de recherche en science de la beauté de Shiseido, mais en 1986, la Shiseido Academy of Beauty & Fashion (SABFA) s’installe également dans le bâtiment pour former des maquilleurs et esthéticiennes professionnelles. La SABFA met à disposition des salles de classe et de démonstration modernes, dotées de matériels audiovisuels et d’équipements de pointe. Les intervenants sont issus de domaines variés, notamment la mode, les tendances chromatiques ou même l’acupuncture, ce qui permet aux étudiants de suivre un cursus extrêmement complet.

Au cours de sa première année, la SABFA crée une division « mode de la beauté », où les artistes coiffeurs et maquilleurs peuvent suivre des cours élémentaires ou avancés, ou encore des leçons de maquillage en salon. Plus tard, une « division esthérapie » commence à proposer aux professionnels de la peau des formations centrées sur le visage ou le corps. Les diplômés de l’académie sont des professionnels très recherchés dans leur domaine. Certains restent même enseigner à la SABFA, qui a acquis une réputation d’école d’élite parmi les académies de formation à l’échelle mondiale.

1997

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Centième anniversaire d’Eudermine : le lancement à l’international

Si la formule d’Eudermine s'est améliorée avec les progrès de la science et que son emballage a été repensé à de nombreuses reprises, le produit était déjà très prisé dès son lancement il y a plus d’un siècle.

Pour fêter le centième anniversaire d’Eudermine en 1997, Shiseido internationalise sa lotion rouge signature et permet ainsi à ses clientes du monde entier de profiter de son soin original à l'efficacité durable. Pour ce lancement mondial accompagné d’un re-lancement au Japon, Shiseido fait une nouvelle fois appel à l’esprit créatif de Serge Lutens. Familier avec la marque, son identité japonaise et son émergence sur le marché international, il était la personne idéale pour créer un nouveau design du flacon d'Eudermine, plus moderne mais ponctué de références à sa longue histoire, depuis les origines.

L’élégant flacon en verre rubis, d’un caractère presque architectural, évoque une certaine idée du progrès et du style international, tandis que le bouchon rouge à la forme ronde parfaite est un clin d’œil au drapeau japonais. La typographie de son étiquette présente chaque lettre du mot Eudermine en miroir, comme si la moitié de chaque lettre regardait vers l’arrière et l’autre moitié vers l’avant.

2002

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Inauguration du magasin Shiseido The Ginza

La fontaine à soda de Shiseido, importée des états-Unis et installée dans la pharmacie en 1902, rencontre une telle popularité qu'elle obtient son propre bâtiment. C'est ainsi qu'en juillet 1928, le « glacier Shiseido » d’origine ouvre ses portes. Conçu par Kenjiro Maeda, le bâtiment en béton armé possède deux étages et un plafond voûté en son centre. Son intérieur luxueux possède même une fosse à orchestre où se produisent des musiciens. L’ambiance du glacier, légère et joyeuse, contraste nettement avec celle de tous les autres établissements japonais.

Après le séisme du Kantō de 1923 qui dévaste le glacier, celui-ci rouvre sous la forme d’un restaurant de luxe servant du riz au curry, du bœuf rôti et des croquettes de viande, des créations de style occidental qui deviennent immédiatement la spécialité de Shiseido.

La structure originale du glacier Shiseido est démolie en mars 2001 ; le bâtiment Tokyo Ginza Shiseido actuel, conçu par Ricardo Bofill et reconstruit sur le site, abrite entre autres le « Salon de café », qui perpétue l'héritage du glacier.

2011

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Inauguration du magasin Shiseido The Ginza

Construit sur le site de la division cosmétique originale de Shiseido qui a vu le jour en 1916, Shiseido The Ginza est une véritable bouffée d’air frais sur la rue principale de Ginza, Chuo Avenue. Ouvert en 2011, le magasin incarne deux approches de l’héritage de Shiseido dans le domaine de la beauté : il propose une sélection de produits Shiseido existants, mais aussi une plongée dans les dernières innovations cosmétiques. Le personnel à disposition des clients est non seulement expert en Omotenashi (l’art japonais de l’hospitalité), mais aussi en matière de technologies informatiques dernier cri dans le domaine de la beauté, comme le simulateur de maquillage virtuel de Shiseido, « Mirai ». Ce miroir de test chromatique dernière génération montre aux visiteurs le rendu exact des produits de maquillage sur le visage, sans qu’il soit nécessaire d’utiliser un testeur. Il suffit de scanner le code-barres du produit pour entrer dans le simulateur et découvrir son visage maquillé. L'avantage : plus besoin de se démaquiller ensuite !

Chacun des trois niveaux de la boutique invite les visiteurs à pénétrer par une porte d’entrée dans un univers complètement distinct, basé sur leurs besoins et leurs objectifs individuels. Dans son ensemble, le bâtiment offre aux clients un accès à l’intégralité des spécialités du Groupe Shiseido : boutique de cosmétiques, services de conseil en soin de la peau, salon de coiffure et de maquillage et studio de photographie professionnel entièrement équipé. Le design du bâtiment lui-même exprime dans le langage architectural les caractéristiques essentielles de Shiseido : richesse, science humaine et Omotenashi, le tout parsemé de références à la pop culture japonaise. Après la visite, vous apprécierez sans doute une pause le temps de déguster un thé au Salon de café Shiseido situé juste à côté.